Depuis l’automne, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation déclare souhaiter une hausse très importante des frais d’inscription à l’université pour les étudiants d’origine extérieure à l’Union Européenne. De nombreuses sociétés savantes, mais aussi des universités et jusqu’à la Conférence des Présidents d’Université, ont fait part de leur scepticisme voire de leur opposition à cette mesure, à la fois sur le plan des principes et pour ce qui est de son adéquation à l’objectif revendiqué d’accroître l’attractivité internationale des universités françaises. Le bureau de l’AGES partage ces analyses et émet le souhait que le gouvernement reconsidère sa position sur cette mesure. Il souligne également qu’au moment où le traité d’Aix-la-Chapelle met judicieusement en avant le développement des convergences universitaires franco-allemandes, cette mesure instituerait une asymétrie importante entre le système universitaire français et celui de la plupart des Länder, évolution qui augurerait de problèmes concrets importants pour le développement de ces convergences, et pour leur lisibilité hors des frontières de l’UE.