Soutenance HDR de Maïwenn Roudaut – ENS Lyon 14 fevrier 14h

MAIWENN ROUDAUT présentera ses travaux en vue de l’habilitation à diriger des recherches le 14 février 2024 à 14h à l’ENS de Lyon (salle D2-128).

Le jury sera composé de :
– Corine Defrance (CNRS-Université Paris I Panthéon-Sorbonne – rapporteure)
– Alexandre Dupeyrix (Université Paris 8 – rapporteur)
– Anne Lagny (ENS de Lyon – garante)
– Françoise Lartillot (Université de Lorraine – présidente du jury)
– Emmanuel Renault (Université Paris Nanterre – rapporteur)
– Hans-Christoph Schmidt am Busch (Université de Braunschweig)
– Eva-Maria Ziege (Université de Bayreuth)

Le dossier que Maïwenn Roudaut soutiendra est intitulé « Continuités et ruptures de la pensée critique en histoire des idées allemande, XVIIIe – XXe » et est composé d’un document de synthèse, compris comme le mode d’emploi chronologique du recueil d’articles également présent dans le dossier, et d’un inédit consacré à « l’École de Francfort et l’éducation à la démocratie. Les études empiriques de l’Institut de Recherche sociale en réimplantation ».

Ancienne élève de l’ENS de Lyon (2000-2005) et agrégée d’allemand (2004), Maïwenn Roudaut est maîtresse de conférences à l’université de Nantes depuis 2010. Elle a été chargée de mission recherche au Centre Marc Bloch de 2021 à 2023.

Les travaux de Maïwenn Roudaut sont placés sous le signe des continuités et ruptures de la pensée critique allemande. Pensée critique comprise au sens de l’Aufklärung allemande, tout d’abord, dans la mesure où son premier ouvrage intitulé Tolérance et reconnaissance en débat. Des Lumières allemandes à l’École de Francfort (PUB, 2015) a cherché, en confrontant les débats philosophiques de la fin du XXe siècle sur la reconnaissance en Allemagne avec ceux de la fin du siècle des Lumières sur la tolérance, à s’interroger sur la continuité entre, d’une part, une pensée critique de la connaissance cherchant à combattre le dogmatisme sous toutes ses formes et l’émancipation et la non-discrimination des minorités religieuses, politiques et culturelles d’autre part. Pensée critique comprise dans sa dimension historique, ensuite, tant ses travaux postdoctoraux se sont attaché à explorer d’autres traditions philosophiques et politiques critiques, en particulier sur les questions d’identité, de justice sociale et de démocratie européenne. Pensée critique comprise, enfin, comme reconfiguration de la théorie et de la pratique, dans l’inédit d’habilitation, qui s’intéresse aux travaux empiriques de l’Institut de Recherche sociale en réimplantation à Francfort dans les années 1950. Cette étude cherche à montrer comment, en réinvestissant les concepts de la politique américaine de rééducation des Allemandes et des Allemands à la démocratie, les penseurs francfortois renouvellent de manière durable l’appréhension de la démocratie en Allemagne, notamment à partir d’une constellation originale entre sciences sociales, pédagogie et éducation des consciences.