Transition. Des paroles et des actes
Concevoir, dire et mettre en œuvre la transition
23 mai 2025, Université Paris Dauphine – PSL
La Journée d’Études pluridisciplinaire offrira un temps de réflexion sur les transitions auxquelles les sociétés contemporaines sont confrontées, ainsi que leurs modalités et leurs enjeux.
Qu’elle soit dictée par des évolutions scientifiques et technologiques, par le changement climatique, qu’elle concerne l’individu ou la société tout entière, la transition fait de l’être un devenir. Ce passage est un vecteur d’ambivalence entre instabilité et ouverture du champ des possibles. Malgré la fréquence du terme de « transition », cerner l’objet qu’il recouvre ne va pas de soi.
Mettre en œuvre une transition peut supposer la sélection de nouveaux objectifs par les États, les communautés, les institutions, et les individus. Cela implique de s’accorder sur les effets recherchés, ainsi que sur le sens des termes et les valeurs qui les sous-tendent. La transition énergétique, par exemple, aurait autant de définitions que d’acteurs.
Quelle est la place du langage dans les choix qui s’opèrent, selon les domaines, pour concevoir, exprimer et mettre en œuvre la transition ? À quel point la transition se forge-t-elle dans et par la langue ? Dans le contexte d’une transition, comment la langue est-elle utilisée pour convaincre, justifier ou imposer ? Que dit le choix fait par certains de substituer les préfixes « trans » ou « inter » à celui de « post » de notre rapport à la rupture ?
Une transition est plus qu’un passage d’un état à un autre ; c’est un processus qui peut être interrompu, arrêté ou même inversé, et entrer dans une phase de transition, c’est entrer dans un espace liminal qui peut s’étendre dans tous les sens, voire être pérennisé.
À travers le choix des mots, des sigles, des slogans, à travers la rhétorique comme les non-dits, comment se traduisent les multiples enjeux souvent contradictoires de la transition ? Établir un dialogue interdisciplinaire permettra une approche comparative des discours visant à appréhender et mettre en œuvre les diverses formes de transition. Nous accueillerons des communications de 20 minutes en français ou en anglais (suivies d’une table ronde interdisciplinaire) qui pourront porter, sans s’y limiter nécessairement, sur :
- la tension entre le désir de saisir la nouveauté et le besoin d’y résister ou de l’apprivoiser ;
- les nouvelles pratiques dans le monde des entreprises ;
- la remise en question philosophique et juridique de l’anthropocentrisme ;
- les évolutions qui traversent les communautés humaines ;
- les évolutions dans les domaines de l’écriture, la poétique, et les langues ;
- les transferts et les transformations des savoirs.
Il s’agira de s’intéresser aux ressources et aux limites du pouvoir des mots et des discours, dans des contextes scientifiques, théoriques, pédagogiques, politiques, ou encore idéologiques, pour prévenir, décrire, ou réfuter les changements de paradigmes que peuvent impliquer les transitions dans nos sociétés. On pourra également s’interroger sur l’efficacité des actes et des actions mis en œuvre pour accompagner ou imposer ces transitions, ainsi que sur la dimension éthique qu’ils impliquent.
Merci d’envoyer vos propositions de communications (250-300 mots), accompagnées d’une brève présentation biographique (150 mots) avant le 15 janvier 2025 à :
Anne Quinchon-Caudal anne.quinchon@dauphine.psl.eu
Pour le comité d’organisation : Régine Camps-Robertson, Marton Farkas, Deirdre Gilfedder-Doyle, Alexander O’Brien, Anne Quinchon-Caudal, Coralie Raffenne
Université Paris Dauphine – PSL
Place du Maréchal de Lattre de Tassigny
75116 Paris