Archives par mot-clé : littérature

Parution: Thomas Brasch CEG 87

Florence Baillet, Bernard Banoun (dir.), Thomas Brasch – (In)actuel, intermédial, transnational, Cahiers d’Etudes germaniques, n°87, Aix-en-Provence, décembre 2024.
Quatrième de couverture:
Thomas Brasch (1945-2001) est l’auteur d’une œuvre inclassable, qui traverse les genres littéraires, les arts, les médias et est à (re)découvrir. Fils d’un haut-fonctionnaire de RDA, il se heurta à la censure du régime, quitta la RDA pour la RFA, et ce parcours de vie le mit un temps sous le feu des projecteurs. Or, Thomas Brasch a toujours refusé d’être rangé dans une catégorie, que ce soit celle d’écrivain est-allemand ou de dissident de la RDA, d’auteur juif ou de membre de la génération rock. Ses travaux artistiques (récits, poèmes, films, pièces de théâtre et traductions) sont façonnés par une appréhension dialectique de l’histoire allemande et européenne, ainsi que de ses effets sur les biographies des individus : ils jouent avec l’intermédialité tout en entremêlant l’intime, le social et le politique. Première publication, en France, entièrement consacrée à Thomas Brasch, le présent volume donne à voir l’ampleur et la diversité de son œuvre. Il met également en lumière la fonction de passeur entre les langues et les cultures que Thomas Brasch assume à travers ses traductions et ses références intertextuelles multiples, à Heinrich Heine, à Bertolt Brecht, à Heiner Müller, à Tchekhov et à Shakespeare, mais aussi aux avant-gardes américaines ou russes. Les contributions réunies dans cet ouvrage s’appuient sur des matériaux d’archives inédits et permettent de la sorte au lecteur d’entrer dans l’atelier de l’artiste.

Séminaire: “Archives manquantes? Les archives et la construction de l’histoire littéraire et culturelle dans l’espace germanophone depuis 1945” (Sorbonne Université / Nantes Université)

“Archives manquantes? Les archives et la construction de l’histoire littéraire et culturelle dans l’espace germanophone depuis 1945”, organisé par Jean-François Laplénie, Agathe Mareuge (REIGENN et Philomel) et Bénédicte Terrisse (CRINI, Nantes Université).

Toutes les informations ici: https://reigenn.hypotheses.org/1600

Ce séminaire, conçu comme le point de départ d’un projet pluriannuel et porté par Sorbonne Université (REIGENN / Centre A. Chastel / Philomel) et Nantes Université (CRINI), se propose d’interroger la question des archives absentes, délaissées, cachées ou invisibles et de questionner l’archive comme institution afin de mettre au jour les mécanismes et stratégies qui sous-tendent sa « fabrique ». Le point de départ sera d’interroger trois domaines minorisés de l’histoire littéraire et culturelle contemporaine de langue allemande et les questions archivistiques qui s’y rattachent : l’historiographie des avant-gardes écrite par des femmes (séance animée par Agathe Mareuge), les archives des auteurs et autrices est-allemandes (séance animée par Bénédicte Terrisse), et les littératures à thématique LGBTQI+ (séance animée par Jean-François Laplénie).

Les questions suivantes pourront être abordées:
→ quels fonds d’archives ? sous quel statut juridique ?
→ quelle est la volonté (scientifique, politique) qui a présidé à leur constitution ?
→ quelles sont les pratiques de recueil, de conservation, d’exploitation et de mise en valeur qui en découlent ?
→ quelle est la place des fonds littéraires ou artistiques dans des archives potentiellement pluridisciplinaires ? comment les archives prennent-elles en compte (ou non) la pluridisciplinarité éventuelle des auteurs et autrices ?
→ comment la théorie s’est-elle saisie de ces enjeux méthodologiques jusqu’à maintenant ou les a-t-elle au contraire ignorés?

Le séminaire aura lieu les vendredis suivants, de 14h à 16h30. La présence des participant.e.s est préférée mais une diffusion en hybride est prévue. Le lien sera disponible une semaine à l’avance sur le carnet (https://reigenn.hypotheses.org/).

Séance 1 : 17 février 2023, Maison de la Recherche (28 rue Serpente, 75006 Paris), salle D323. Archives LGBTQI+, séance animée par Jean-François Laplénie
Invité : Antoine Idier, Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye / CESDIP, Paris
« Politiques des archives LGBTQI+. Un fonds à la marge : les collections Michel Chomarat à la bibliothèque de Lyon »

Séance 2 : 17 mars 2023, INHA (2 rue Vivienne, 75002 Paris), salle Ingres. Femmes & avant-gardes, séance animée par Agathe Mareuge
Invitée : Christa Baumberger, Galerie Litar, Zurich
« Traces (in)visibles. Archives, éditions et expositions de Emmy Hennings et Hugo Ball »

Séance 3 : 12 mai 2023, Université de Nantes (FLCE, Campus Tertre, Chemin de la Censive du Tertre, 44300 Nantes). Auteurs et autrices de RDA, séance animée par Bénédicte Terrisse
Invitée : Sibylle Goepper, Université Jean Moulin Lyon 3, IETT.
« Le fonds Jan Faktor de l’Académie des arts de Berlin : une entrée dans les archives éphémères de la Prenzlauer-Berg-Szene ? »

Séance 4 : 2 juin 2023, Maison de la Recherche (28 rue Serpente, 75006 Paris), salle D323
Table ronde et séance collective : Archives manquantes, perspectives pour un projet pluriannuel.
Mise en place d’un groupe de travail / réseau de recherche et planification de la saison 2.

 

Rencontre inaugurale de Genre en Germ’

Dans le cadre des travaux menés pour le numéro thématique « Ce que le genre fait aux études germaniques » (Allemagne d’aujourd’hui, n° 237, juillet-septembre 2021), l’idée a été lancée parmi les participant.es d’organiser des rencontres annuelles entre les germanistes travaillant sur le genre (et champs annexes), ou souhaitant le faire à l’avenir, afin de pérenniser les échanges et de favoriser l’émergence de projets ou de collaborations nouvelles.

La rencontre inaugurale de “Genre en Germ'”, le réseau de germanistes travaillant sur le genre en France, se tiendra au Campus Condorcet, le 13 janvier 2023. Les chercheuses et chercheurs invité.e.s présenteront des recherches en cours, les résultats d’un article déjà paru ou à paraître, un ouvrage, un appel à communication ou un projet, ou encore d’échanger autour de concepts, d’outils méthodologiques, de textes ou de problèmes rencontrés.

 

Date: vendredi 13 janvier 2023, de 10h à 17h30

Lieu: Centre de colloques du Campus Condorcet – 1 place du Front populaire – 93300 Aubervilliers (M° Front populaire)

https://www.campus-condorcet.fr/fr/agenda/genre-en-germ-rencontre-inaugurale-du-reseau-des-germanistes-travaillant-sur-le-genre-en-france

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Annonce (avec programme) : Journée concours “Franz Kafka, Die Erzählungen” 10/12/2022 Maison Heinrich-Heine, Paris

Franz Kafka, Die Erzählungen (nouvelles, récits et proses brèves)

Journée d’études dans le cadre de la préparation à l’Agrégation et au CAPES d’allemand

 

organisée par
Bernard BANOUN (Sorbonne Université, REIGENN)
Frédéric TEINTURIER (Université de Lorraine – site de Metz, CEGIL)
Dirk WEISSMANN (Université Toulouse Jean-Jaurès, CREG)
en collaboration avec la Maison Heinrich Heine et avec le soutien du DAAD Paris

 

Le samedi 10 décembre 2022, 9h30-18h, Cité Internationale Universitaire de Paris
Maison Heinrich Heine, Salle Alfred Grosser
manifestation en présence ; langues de travail : allemand et français

 

Programme
  1. OUVERTURE

9h30-9h45 Bernard Banoun (Sorbonne Université) : accueil des participants et introduction

  1. CONTEXTES (présidence : Dirk Weissmann)

9h45-10h15 Manfred Weinberg (Université de Prague) :

„Prag läßt nicht los. […] Dieses Mütterchen hat Krallen“, Korrigierende Anmerkungen zum Verhältnis Franz Kafkas zu seiner Heimatstadt Prag

10h15-10h45 Oliver Jahraus (Université de Munich) :

„Bürokratisierung des Vaters“ (H. W. Sokel), Zu einer Tendenz in der Entwicklung des Erzählwerks von Franz Kafka

10h45-11h15 discussion et pause

III. GENÈSE DES TEXTES (présidence : Frédéric Teinturier)

11h15-11h45 Florence Bancaud (Aix-Marseille Université) : Le Journal de Kafka, atelier de l’écrivain : l’exemple des récits

11h45-12h15 Claudine Raboin (Université Paris-Nanterre) : Comment lire les récits du Chasseur Gracchus

12h15-14h15 discussion et pause déjeuner

  1. GENÈSE DES TEXTES ET INTERTEXTUALITÉ (présidence : Bernard Banoun)

14h15-14h45 Stéphane Pesnel (Sorbonne-Université) : Kafka lecteur de Johann Peter Hebel

14h45-15h discussion

  1. KAFKA ET LE JUDAÏSME (présidence : Florence Bancaud)

15h-15h30 Philippe Zard (Université Paris-Nanterre) :

Un judaïsme de contrebande ? Éléments cryptojuifs dans quelques récits de Franz Kafka

15h30-16h Bernd Auerochs (Université de Kiel) : Kafka und das Judentum, Einige Überlegungen

16h-16h45 discussion et pause

  1. TABLE RONDE (animée par Bernard Banoun)

16h45-18h00 Lire, traduire, éditer Kafka

Table ronde avec Georges-Arthur Goldschmidt et Jean-Pierre Lefebvre

programme JE Kafka

CfP (31/03/2023) : Le Mythe de la Pentecôte : littérature, traduction, pensée, arts / The Myth of Pentecost: literature, translation, theory, arts / Der Pfingstmythos in Literatur, Übersetzung, Denken, Kunst

APPEL À COMMUNICATIONS / CALL FOR PAPERS (31/03/2023)

 

Le Mythe de la Pentecôte : littérature, traduction, pensée, arts

The Myth of Pentecost: literature, translation, theory, arts

Der Pfingstmythos in Literatur, Übersetzung, Denken, Kunst

 

Colloque/Conference/Tagung

Toulouse, France/Frankreich

 

9+10 Novembre/November 2023

Université Toulouse Jean-Jaurès

Maison de la recherche

5 allées Antonio Machado

31058 TOULOUSE

 

Organisé par/Organized by/Organisatoren :

Claire Placial (Maitresse de conférences en littérature comparée, Université de Lorraine, UR Écritures, membre junior de l’IUF)

Dirk Weissmann (Professeur d’études germaniques, Université Toulouse Jean-Jaurès, Centre de Recherches et d’Études Germaniques et ITEM/CNRS)

 

Keynotes : 

Prof. Dr. Monika Schmitz-Emans, Ruhr-Universität Bochum

Pr. Anne Tomiche, Sorbonne-Université

 

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[Deutsche Fassung unten stehend]

Le mythe de la Pentecôte : littérature, traduction, pensée, arts

Si l’on ne compte plus les travaux consacrés aux reprises, représentations, interprétations du mythe biblique de la Tour de Babel (Genèse 11,1-9), le récit concurrent du « miracle » de la Pentecôte (Actes 2,1-4) et sa réception ont beaucoup moins retenu l’attention de la recherche. Cela vaut à la fois pour l’exégèse du texte biblique que pour ses diverses translations dans la littérature, les arts, la pensée et la traductologie. Tandis que le mythe de Babel a généralement donné lieu à des conceptions « malheureuses » de la diversité linguistique, l’épisode des « langues de feu » descendant sur les Apôtres en les transformant en traducteurs-interprètes universels, capables de parler et de se faire entendre en des langues qu’ils n’ont pas apprises, propose une autre vision du plurilinguisme, du langage, du sens, de la traductibilité.

De plus cet épisode légitime la diffusion du message biblique dans toutes les langues : la Bible chrétienne appelle elle-même à sa traduction, ce qui implique une conception du texte et du sacré différant de celle qui s’exerce dans le judaïsme et a fortiori l’islam, où la langue de fixation du texte est sacrée elle-même. De là la possibilité d’une prolifération de traductions bibliques, y compris pour servir de support à la fixation écrite de langues jusque-là essentiellement orales, dans le cadre des missions par exemple.

Sur la base de ce premier constat, notre colloque se propose d’analyser, à partir d’études de cas et d’aperçus historiques, les processus de réception, d’appropriation et de théorisation du récit de la Pentecôte à travers la littérature, les arts et l’histoire des idées. Pour le XXe siècle et la période récente, on pourra élargir le corpus étudié vers les médias audio-visuels (cinéma, pièces radiophoniques, séries, etc.). Reprise par des écrivains, artistes et philosophes, le paradigme pentecôtiste, aussi bien l’épisode narratif du « miracle » que ce qu’il sous-tend dans la pensée du langage, donne lieu à des représentations, fictionnalisations, problématisation de phénomènes tels que la glossolalie (psychologique, religieuse, littéraire), la xénoglossie, le plurilinguisme et la traduction, en véhiculant différentes conceptions de la relation de l’homme au langage et aux langues.

À quel moment, dans quels contextes, sous quelles formes, le récit de la Pentecôte a-t-il influencé la création littéraire, artistique et la vie intellectuelle dans les domaines français, allemand, anglais et dans d’autres aires linguistiques ? Comment les questions de la diversité linguistique, de la traduction, de la communication ou, plus généralement, du sens, y sont-elles abordées, parmi d’autres ? Quels liens s’y tissent avec le discours théologique, religieux, mystique ? Quels sont les liens entre le mythe de la Pentecôte et celui de Babel et leurs diverses interprétations ? S’agit-il d’un rapport antithétique ? complémentaire ? réparateur?

Nous invitons les chercheurs en littérature, langues, traductologie, histoire culturelle, histoire de l’art, philosophie, etc. à envoyer leurs propositions de contribution (entre 250 et 500 mots), accompagnée d’une brève notice bio-bibliographique, avant le 31 mars 2023, à claire.placial@univ-lorraine.fr et dirk.weissmann@univ-tlse2.fr.

Une publication des contributions au colloque est prévue aux Presses Universitaires de Lorraine.

 

The Myth of Pentecost: Literature, Translation, Theory, Arts

While there are countless studies devoted to the readings, representations and interpretations of the biblical myth of the Tower of Babel (Genesis 11:1-9), the rival narrative of the ‘miracle’ of Pentecost (Acts 2:1-4) and its reception have received much less attention. This applies both to the exegesis of the Bible text and to its various adaptations in literature, art, theory and translate on studies. While the myth of Babel has generally given rise to pessimistic conceptions of linguistic diversity, the episode of the ‘tongues of fire’ descending on the Apostles, transforming them into universal translators-interpreters, capable of speaking and being heard in languages they have not learned, suggests a different vision of multilingualism, language, meaning, or translatability.

Moreover, this episode legitimizes the diffusion of the Bible’s message in all languages: the Christian Bible itself calls for its translation, which implies a conception of the text and of the sacred that differs from that which is promoted in Judaism and a fortiori in Islam, where the language of fixation of the text is sacred itself. Hence the possibility of a proliferation of biblical translations, including those serving as a support for the written fixation of languages that had been essentially oral until then, within the framework of the missions, for example.

Based on this first observation, our conference aims at analyzing, through case studies and historical overviews, the processes of reception, appropriation and theorization of the Pentecost story through literature, the arts and the history of ideas. For the twentieth century and the recent period, the corpus studied may be extended to the audio-visual media (cinema, radio plays, television series, etc.). Taken up by writers, artists and philosophers, the Pentecostal paradigm, both the narrative episode of the miracle of multilingual speech and what it underlies in the thinking of language, gives rise to representations, fictionalizations, and problematizations of phenomena such as glossolalia (in the psychological, religious, or poetic sense), xenoglossia, multilingualism, and translation, conveying different conceptions of man’s relationship to language and languages.

When, in which frameworks, in which forms, did the Pentecost story influence literary and artistic creation and intellectual life in French, German, English and other linguistic areas? How are the questions of linguistic diversity, translation, communication or, more generally, of meaning addressed? What links are there with theological, religious and mystical discourse? What are the links between the myth of Pentecost and that of Babel and their various interpretations? Is the relationship antithetical, complementary or restorative?

We invite scholars in literature, languages, translation, art history, philosophy, etc. to send their proposals (between 250 and 500 words) for contributions, along with a brief bio-bibliographical note, before March 31st, 2023, to claire.placial@univ-lorraine.fr and dirk.weissmann@univ-tlse2.fr.

A publication of the conference papers is planned by the Presses Universitaires de Lorraine.

 

Der Pfingstmythos in Literatur, Übersetzung, Denken, Kunst

Es gibt bereits eine Vielzahl von Studien, die sich mit der Aufnahme, Darstellung und Interpretation des Mythos vom Turmbau zu Babel (Genesis 11,1-9) beschäftigen. Die konkurrierende Erzählung vom ‚Pfingstwunder’ (Apostelgeschichte 2,1-4) und ihre Rezeption haben dabei weitaus weniger Aufmerksamkeit erfahren. Dies gilt für die Exegese des Bibeltextes wie für seine verschiedenen Translationen in der Literatur, den Künsten, der Ideengeschichte und der Übersetzungswissenschaft. Der Mythos von Babel hat vorwiegend Vorstellungen von sprachlicher Vielfalt als ‚Unglück’ oder ‚Fluch’ genährt, wohingegen die Episode der ’Feuerzungen’, die auf die Apostel herabkommen und sie in universelle Übersetzer und Dolmetscher verwandeln, die in ihnen unbekannten Sprachen kommunizieren können, eine andere Auffassung von Mehrsprachigkeit, Sprache, Sinn und Übersetzbarkeit nahelegt.

Darüber hinaus legitimiert die Pfingst-Erzählung die Verbreitung der biblischen Botschaft in alle Sprachen der Welt: Die christliche Bibel fordert zu ihrer eigenen Übersetzung auf, was eine andere Auffassung von Text und Sakralität impliziert als im Judentum und dann im Islam, wo die Sprache des Textes selbst heilig ist. Daraus ergibt sich die Möglichkeit einer Verbreitung von Bibelübersetzungen, unter anderem als Medium für die schriftliche Fixierung von bis dahin nur oral benutzen Sprachen, beispielsweise im Rahmen der Missionierung.

Auf Grundlage dieses ersten Befundes will unser Kolloquium anhand von Fallstudien und historischen Abrissen die Prozesse der Rezeption, Aneignung und Theoretisierung der Pfingsterzählung in der Literatur, den Künsten und der Ideengeschichte analysieren. Für das 20. Jahrhundert und die aktuelle Periode kann der Korpus auf die audio-visuellen Medien (Filme, Hörspiele, Fernsehserien usw.) erweitert werden. Pfingsten wird dabei verstanden sowohl als Narrativ des ‚Wunders’ wie auch als Paradigma für das Denken von Sprache, Übersetzung und Kommunikation. Das von Schriftstellern, Künstlern und Philosophen rezipierte Pfingstwunder produziert Repräsentationen, Fiktionalisierungen, Problematisierungen von Phänomenen wie etwa Zungenrede (im psychologischen, religiösen und literarischem Sinn), Xenoglossie, Mehrsprachigkeit und Übersetzung, wobei unterschiedliche Vorstellungen von der Beziehung des Menschen zu Sprache an sich und den Sprachen in ihrer Vielfalt vermittelt werden.

Zu welchem Zeitpunkt, in welchen Kontexten und in welchen Formen hat die Pfingsterzählung das literarische und künstlerische Schaffen sowie das intellektuelle Leben im französischen, deutschen, englischen Sprachraum und in anderen Sprachräumen beeinflusst? Wie werden dort namentlich Fragen der Sprachenvielfalt, der Übersetzung, der Kommunikation oder allgemein des Sinns behandelt? Welche Beziehungen werden mit theologischen, religiösen und mystischen Diskursen geknüpft? Welche Verbindungen bestehen zwischen dem Pfingstmythos und dem Mythos von Babel und seinen verschiedenen Interpretationen? Handelt es sich um eine antithetische, komplementäre, kompensierende Relation?

Wir laden Wissenschaftler aus den Bereichen Literatur-, Kultur-, Sprach-, Übersetzungswissenschaft, Kunstgeschichte, Philosophie usw. ein, ihre Beitragsvorschläge (zwischen 250 und 500 Wörtern) mit einer kurzen bio-bibliographischen Notiz bis zum 31. März 2023 an claire.placial@univ-lorraine.fr und dirk.weissmann@univ-tlse2.fr zu senden.

Eine Veröffentlichung der Beiträge zum Kolloquium ist bei den Presses Universitaires de Lorraine geplant.

 

Bibliographie/Further reading

Agamben, Giorgio, « La glossolalie comme problème philosophique », Le Discours analytique n° 6 (1983), p. 63-69.

Benjamin, Walter, « Die Aufgabe des Übersetzers », in: Gesammelte Schriften IV/1, Suhrkamp, Frankfurt/Main 1972, p. 9-21.

Borst, Arno, Der Turmbau von Babel, Geschichte der Meinungen über Ursprung und Vielfalt der Sprachen und Völker, München, dtv, 1995 (1957-1963),

Butterworth, Emily, The Unbridled Tongue: Babble and Gossip in Renaissance France, Oxford, Oxford Academic, 2016.

Campos, Haroldo de, « De Babel a Pentecostes: uma utopia concreta », in: Regina Fabrini (org.), Interpretação. São Paulo, Louise, 1998.

Cassin, Barbara, Éloge de la traduction, Compliquer l’universel, Paris, Fayard, 2016.

Crépon, Marc, Les géographies de l’esprit, Enquête sur la caractérisation des peuples de Leibniz à Hegel, Paris, Payot, 1996.

Deleuze, Gilles, Critique et clinique, Paris, Minuit, 1993.

Dembeck, Till, « Für eine Philologie der Mehrsprachigkeit, Zur Einführung », in : Dembeck, Till/Mein, Georg (Hrsg.), Philologie und Mehrsprachigkeit, Heidelberg, Winter, 2014, p. 9-38

Derrida, Jacques, Le monolinguisme de l’autre – ou la prothèse de l’origine, Paris, Galilée, 1996.

Eco, Umberto, La ricerca della lingua perfetta nella cultura europea, Roma-Bari, Laterza, 1993.

Goldschmidt, Georges-Arthur, À l’insu de Babel. Paris, CNRS éditions, 2009.

Goodman, Felicitas D., Speaking in tongues: a cross-cultural study of glossolalia, Chicago, University of Chicago Press, 1972.

Greb, Michaela, Die Sprachverwirrung und das Problem des Mythos, Vom Turmbau zu Babel zum Pfingstwunder. Frankfurt/Main, Lang, 2007

Harkema, Leslie J., « Speaking in Tongues : On Maragall, Unamuno and Pentecost », Bulletin of Hispanic Studies 96 : 8 (2019), p. 815-833..

Knauth, K. Alfons. « L’imaginaire somatique du multilinguisme dans le mythe et la littérature », in : Gianna Zocco (ed.), The Rhetoric of Topics and Forms, Berlin, De Gruyter, 2021, p. 273-308.

Lewitscharoff, Sibylle, Das Pfingstwunder, Berlin, Suhrkamp, 2016.

Métayer, Guillaume, A comme Babel, Traduction, poétique, Paris, La rumeur libre, 2020.

Mochel-Caballero, Anne-Frédérique, « La tour de Babel revisitée dans That Hideous Strength de C.S. Lewis », PolysèmesRevue d’études intertextuelles et intermédiales, 25 (2021), p. 18-56.

Moos, Peter von (Hrsg./dir.), Zwischen Babel und Pfingsten/Entre Babel et Pentecôte, Münster, Lit-Verlag, 2008.

Parizet, Sylvie, Babel : ordre ou chaos? Nouveaux enjeux du mythe dans les œuvres de la Modernité littéraire, Grenoble, Ellug, 2010.

Placial, Claire, « Biblical Myths of Translation », in : D’hulst, Lieven/Gambier, Yves (ed.), A History of Modern Translation Knowledge, Amsterdam, John Benjamins, 2018, p. 45-50.

Renggli, Gabriel, « Suspended Pluralities: Postlapsarian Language and Pentecostal Writing in James Joyce’s ‘Finnegans Wake’ », Modernism/modernity, 21:4 (2014), p. 997-1015.

Renken, Arno, Babel Heureuse, pour lire la traduction. Paris, Van Dieren Éditeur, 2012.

Rust, Hans, Das Zungenreden, Eine Studie zur Kritischen Religionspsychologie, München, J.F. Bergmann-Verlag, 1924.

Schmeling, Manfred/Schmitz-Emans, Monika (Hrsg.): Multilinguale Literatur im 20. Jahrhundert, Würzburg, Königshausen & Neumann, 2000.

Schmitz-Emans, Monika, Die Sprache der modernen Dichtung, München, Fink, 1997.

Steiner, George, After Babel, Aspects of Language and Translation, Oxford, Oxford University Press, 1975.

Stierle, Karlheinz, « Babel und Pfingsten, Die immanente Poetik von Apollinaires ‘Alcools’ », in: Warning, Rainer/Wehle, Winfried (Hrsg.), Lyrik und Malerei der Avantgarde, UTB, München, 1982, p. 61-112.

Tillmann, Thomas, Hermeneutik und Bibelexegese beim jungen Goethe, Berlin, De Gruyter, 2008.

Tomiche, Anne, « Glossolalies : du sacré au poétique », Revue de littérature comparée, 2003/1 (n° 305), p. 61-72.

Trabant, Jürgen, Mithridates im Paradies: Kleine Geschichte des Sprachdenkens, München, C.H. Beck, 2003.

Waldenfels, Bernhard, Idiome des Denkens, Frankfurt/Main, Suhrkamp, 2005.

Weissmann, Dirk, « ‘Vor dem Hintergrund von Hoppes Mehrsprachigkeit zeigt sich die Diskussion um ihr Werk heute unvermutet in einem neuen Licht.’ Zur Inszenierung von Mehrsprachigkeit in Felicitas Hoppes ‘Hoppe’ », in : Julia Ilgner/Svenja Frank (Hrsg.), Ehrliche Erfindungen. Felicitas Hoppe als Erzählerin zwischen Tradition und Transmoderne, Bielefeld, Transkript, 2016, p. 389-410.

 

CfP Mythe de la Pentecôte

Contrats doctoraux en études germaniques_Université du Texas à Austin (date limite de candidature : 15.01.2023)

WIR SUCHEN JUNGE FORSCHER*INNEN!

Für das akademische Jahr 2023/24 sind mehrere Plätze im Doktorandenprogramm des Dept. of Germanic Studies der UT Austin zu vergeben. Wir bieten Förderung für Ihr Promotionsprojekt im Bereich Literatur- und Kulturwissenschaft, germanistische Linguistik oder Digital Humanities!

Planen Sie eine Promotion im Bereich Germanistik und wollen erstklassige Betreuung und volle Finanzierung für Ihr Projekt an einer internationalen Forschungsuniversität? Dann sprechen Sie mit uns!

Das Department of Germanic Studies der University of Texas at Austin bietet ab August 2023 mehreren Promotionsstudent-Innen die Möglichkeit, in vier bzw. fünf Jahren voll finanziert den PhD in Germanistik zu erwerben, wahlweise mit den Schwerpunkten Literatur- und Kulturwissenschaft, germanistische Sprachwissenschaft, Zweitspracherwerb und Angewandte Linguistik, Digital Humanities, oder einer angrenzenden geisteswissenschaftlichen Disziplin. Ihr Forschungsprojekt erhält bei uns erstklassige Unterstützung durch persönliche, intensive akademische Betreuung und Zusammenarbeit mit den renommierten ProfessorInnen an unserem Department auf einem modernen, internationalen und interdisziplinären Campus. […]

Informations complémentaires et modalités de candidature :

GraduateFlyer-VII-AY2023-24

Colloque Thomas Brasch

woanders – aber wo nur, wo, wo“. Colloque international Thomas Brasch

A la croisée des arts, entre l’Est et l’Ouest 

Paris, 20, 21 et 22 octobre 2022

Présentation du colloque

Vingt ans après sa disparition, Thomas Brasch (1945-2001) est un artiste dont le travail n’a toujours pas été abordé dans toute son ampleur et sa diversité. Poète, dramaturge, scénariste, cinéaste, traducteur, il a sans doute été en partie occulté, tant en Allemagne qu’en France, par la célébrité de Heiner Müller, mais c’est peut-être aussi – en plus de sa biographie de transfuge de RDA vers la RFA en 1977 après l’affaire Biermann – le caractère inclassable de son œuvre entremêlant obstinément l’intime, le social et le politique, ainsi que l’inachèvement de projets comme Mädchenmörder Brunke qui expliquent cette relative méconnaissance ; l’histoire éditoriale révèle aussi de frappants décalages et retards.

Ce colloque poursuit deux objectifs : il vise à aborder le plus grand nombre d’aspects possibles des activités de Brasch ; il entend le faire connaître du public français (y compris grâce à la publication qui suivra).

L’œuvre poétique, dont une grande partie n’a été éditée qu’en 2015 dans « Die nennen das Schrei », l’œuvre dramatique (la partie la plus connue de son œuvre), l’œuvre narrative avec – après Vor den Vätern sterben die Söhne – le monumental Mädchenmörder Brunke, l’œuvre cinématographique et les scénarios non réalisés, l’activité de traducteur – tous ces pans de son travail seront abordés en incluant une perspective transmédiale et transnationale qui permettra de dépasser les contextes de production et de réception allemands (à l’Est, à l’Ouest et dans l’Allemagne unifiée) et prendra en compte notamment le rapport d’une part aux avant-gardes soviétiques, d’autre part aux États-Unis, et les questions de traduction.

Un regard sera porté en particulier sur les archives : quels inédits ? Quels premiers textes ? À quoi ressemblait la bibliothèque de Brasch ?

Ce colloque international est organisé par Florence Baillet, Professeure en littérature et théâtre germanophones à l’Université Sorbonne Nouvelle, et Bernard Banoun, Professeur de littérature allemande à Sorbonne Université, en partenariat avec la Maison Heinrich Heine, l’Institut Goethe et le DAAD, avec la participation des chercheurs Carola Hähnel-Mesnard (Lille), Martina Hanf (Berlin), Anne Lemonnier-Lemieux (Lyon), Hannah Markus (Berlin), Kristin Schulz (Berlin), Marielle Silhouette (Paris), Matthias Steinle (Paris), Bénédicte Terrisse (Nantes), Insa Wilke (Berlin).

Il sera accompagné de projections de films de/ sur Thomas Brasch et d’une table ronde au cours desquelles interviendront Christoph Rüter (réalisateur), Michel Bataillon (dramaturge, traducteur), Marion Brasch (écrivain) et Jürgen Kuttner (metteur en scène).

Programme – Colloque international Thomas Brasch

Utz Rachowski – La lumière des jardins/Das Licht aus den Gärten_traduction de Daniel Argelès_Editions de l’Ecole Polytechnique_2021

Daniel Argelès publie en édition bilingue des textes de l’auteur est-allemand Utz Rachowski (Éditions de l’Ecole Polytechnique).

Utz Rachowski – La lumière des jardins – Das Licht aus den Garten
Auteurs : Daniel ArgelèsUtz Rachowski 
Edition : 2021
Pages : 248
Format : 11×18
ISBN : 978-2-7302-1691-3
Tarif : 12.50 €

Lien vers le site de l’éditeur

Lire un extrait

Sommaire

Né en 1954 en Allemagne de l’Est, Utz Rachowski a écrit deux magnifiques nouvelles sur des journées d’été ayant marqué l’histoire du XXe siècle : la construction du Mur le 13 août 1961 et la répression du Printemps de Prague par les chars du Pacte de Varsovie le 21 août 1968. Narrées du point de vue d’un enfant et d’un jeune adolescent, elles enregistrent avec sensibilité l’onde de choc de ces deux événements qui mettaient fin pour lui à tout espoir d’un socialisme à visage humain en Europe de l’Est.
Utz Rachowski a fait très tôt l’expérience de la répression et de la persécution. Exclu du lycée et de l’université pour non conformité idéologique, il est arrêté à 25 ans par la Stasi pour rédaction et diffusion de poèmes, effectue un an et deux mois de détention, puis, expatrié par la RDA en 1980, il vit en exil à Berlin-Ouest jusqu’à la chute du Mur.
Ses écrits témoignent de ces expériences. Mais ils n’en restent jamais prisonniers. Ses nouvelles et ses poèmes savent aussi peindre la part indemne du monde et de l’homme : l’enfance, ses jardins d’Éden et sa lumière, les frémissements les plus fragiles du bonheur, le lien primordial qui nous lie aux autres créatures jusqu’au cœur de la solitude.
Ce recueil présente une sélection de textes d’un auteur à découvrir, traduit pour la première fois en France.
Traduction, préface, notes et annexes de Daniel Argelès.